La proposition du point de vue architectural fait référence au caractère industriel du site. Elle propose de réaliser deux ponts distincts, l’un ferroviaire, l’autre routier, comme un trait d’union entre les deux rives du Rhône. D’une hauteur identique, les poutres maîtresses des deux ouvrages sont placées à la même altitude pour une meilleure insertion au site, renforçant l’horizontalité du fleuve.

L’expression en second plan des piles et des culées par un changement de matérialité et de couleur est en adéquation avec l’idée du projet, laissant le trait rouge franchir d’un seul geste la grande portée.

La structure des ouvrages est éprouvée et évoque les ponts métalliques de la fin du 19ème siècle. Le projet trouve son identité contemporaine en perforant les âmes des poutres selon l’amplitude des efforts tranchants et par l’usage de la couleur.

Les étapes de réalisation proposées nécessitent une pile provisoire dans le lit actuel du Rhône. Les contraintes et exigences posées sont respectées. Sa conception simple en fait un ouvrage économique.